Philosophie et démocratie


 Si la philosophie est dialogue rationnel avec les autres et surtout avec soi-même sur  les principes fondamentaux de la pensée et de l'action pour se délivrer des préjugés fallacieux ou malfaisants ou tout simplement pour voir clair
en soi-même, selon des concept bien définis et argumentés, alors elle produit dans l’ordre de la pensée l’espace de la démocratie pensante, alors même qu’elle en fait la critique ; c’est ce qui s’est passé avec Platon, à son ordre défendant : sa critique de la démocratie à enfanté notre conscience de ses risques pour l’améliorer, mais surtout Aristote pour qui aucune vérité, si tant est que ce terme est un sens dans ce domaine ce dont cet auteur doute avec justesse, dans l’ordre politique ne peut être tenue pour évidente, mais tout principe d’action ne peut valoir que dans le cadre de la prudence et du convenable qui fait la part entre le souhaitable selon telle ou telle fin valant pour tous ou à défaut le plus grand nombre, toujours discutable en droit, et le possible ou le réalisable.

Ainsi la philosophie est-elle une école de la tolérance qui n’interdit pas le débat mais au contraire l’exige, à condition d’en respecter les formes rationnelles et respectueuses des personnes ; c’est pourquoi tous les régimes autoritaires ont soit interdit la philosophie, soit l’ont dévoyée en son contraire, à savoir en dogmatique d’état religieuse ou politique.
le 08/10/06


Philosophie et culture
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