Philosophie et culture

Idéologie et philosophie

1) L'idéologie consiste à masquer les difficultés voire les contradictions logiques d'un discours (ex: le libéralisme et la libre-concurrence c'est nécessarement le capitalisme monopolistique despotique et l'accroissement des inégalités) ou réelles (ex: les conflits de classe ou les relations de domination) par l'usage de termes mal définis (ex: libéralisme) et des croyances (ex: l'état ou les travailleurs doivent administrer l'économie en vue d'un hypothétique intérêt commun, ou une économie non-marchande serait viable et juste, sans préciser en quoi, ni comment) à connotation polémique forte (le Bien contre la Mal), en vue d'obtenir un effet de persuasion et de mobilisation et parfois de révolte irréfléchi, sans s'interroger sur les conséquences complexes et souvent ambivalentes de cette mobilisation de l'opinion.

2) La réflexion philosophique consiste à s'interroger sur et à soumettre à l'épreuve de la critique rationnelle les sens ambigu voire contradictoires des termes employés pour les "transformer" en concepts plus clairs et plus distincts, voire pour produire de nouveaux concepts, sinon de nouveaux termes (ex: le libéralisme c'est la doctrine qui fonde les relations sociales et économiques sur l'autonomie des individus (qui n'est pas l'indépendance) et les droits de l'homme et le pouvoir politique sur l'expression des individus-citoyens) ,afin, au regard de l'histoire de la pensée philosophique et de la cohérence logique de l'analyse et de sa concordance aux faits, de déconstruire les ambiguïtés et les faux-semblant de l'idéologie (ex; l'idéologie ultra-libérale ou anti-libérale), en vue de prendre conscience des difficultés, de l'enjeu et conséquences réelles de nos actions, tout autant dans leurs fins que dans leurs moyens. (principe de responsabilité).

Philosophie et culture générale

 Il convient tout d'abord de distinguer deux niveaux de significations du mot "culture" qui ne sont pas exclusives :
1) Celui, traditionel d'ensemble de valeurs, de normes, de savoirs et de pratiques (y compris techniques), socialement produites et reproduites, que les individus et les groupes reconnaissent comme légitimes (souhaitables pour vivre ensemble) dans un contexte historique déterminé.
2)Celui qui insiste sur la dynamisme et le renouvellement culturel que provoque la création artistique dans le domaine symbolique, les ruptures cognitives qui rendent possibles et que produisent l'évolution des savoirs et des techniques, les conflits et l'évolution des valeurs et des intérêts éthiques et politiques qui transforment la vision du monde et du "vivre avec" et remettent en cause la culture traditionnelle (héritée) ainsi que sa légitimité vécue.

C'est dans cette deuxième strate de sens que je situe, dans le texte qui suit, la philosophie: En tant qu'elle s'interroge et permet de s'interroger d'une manière rationnelle et critique sur la valeur des valeurs et des pratiques qu'elles formalisent et "cristallisent", elle les met en question, afin de s'efforcer de comprendre les évolutions culturelles sociales qu'elle "accompagne" avec plus ou moins d'approbation ou de refus, pour que chacun en face le meilleur usage (le plus conscient) pour lui-même et les autres. Cette réflexivité de la philosophie sur les principes fondamentraux de la culture sociale (pensée et action) fait de la philosophie, dans nos sociétés laïques qui ne se reconnaissent plus un fondement théologique sacré et donc indiscutable (en cela elle sont au sens propre a-thées), le lieu des débats idéologiques et culturels indispensables pour gérer les crises de la culture (traditionnelle) dans le sens d'une évolution plus pacifique; La philosophie nait de la crise de la culture traditionnelle (et ne la crée pas), mais tente de lui donner une forme à la fois plus radicale et plus dialoguée, car plus rationnelle (moins passionnelle); ceci n'exclut pas mais rend possible des compromis culturels temporaires en obligeant les uns et les autres de "s'expliquer" dans un langage sécularisé (et donc refusant le recours à l'absolu dogmatique) sur la valeur des valeurs qu'il revendique pour lui-même et pour les autres. La modernité fait le choix du débat philosophique comme lieu central de la culture aux dépens de la religion et de la sacralisation de la tradition; et en cela elle se veut libérale.
Faut-il le regretter au vue des siècles de guerre des dieux en Europe et aujourd'hui encore dans le monde?



Philosophie ou culture générale: faux débat et vrai problème

 

La philosophie n'a jamais été un savoir spécialisé; son refus de s'enfermer dans les limites d'un objet déterminé est même la condition de sa fécondité. Qu'est-elle d'autre, en effet, que la réflexion rationnelle et critique sur les fondements de la pensée et de l'action et leurs implications existentielles? En cela elle est interrogation conceptualisée sur le sens et la valeur de tout savoir et pratique.
Si la culture générale est pour l'honnête homme le fait de disposer des informations nécessaires lui permettant de se forger une compréhension synthétique de ces savoirs et de ces pratiques, la philosophie est tout à la fois partie intégrante de la culture générale et l'instance, en elle, la plus totalisante: celle où la culture se réfléchit dans la perspective de l'universel.
Où est alors le problème? Ne serait-il que le résultat d'un malentendu? Où le symptôme de la peur de voir la philosophie se prostituer en répondant à une demande sociale justement  suspectée de vouloir l'asservir à des finalités économiques, idéologique et politiques condamnables? Si cette crainte est légitime, justifie-t-elle que l'on renonce à porter le fer de la critique philosophique partout où se joue l'avenir de la culture et de la vie sociale: dans les écoles soit disant "scientifiques", dans les écoles de commerce, dans les médias, bref, sur la place publique?
Il y a assurément un danger de perversion de la philosophie dès lors que l'on veut la sortir des cénacles et des lieux qui lui sont expressément réservés dans l'institution scolaire et universitaire: le danger de la voir transformée en pure rhétorique idéologique au service des pouvoirs. Mais faut-il, pour l'éviter, s'enfermer, dans les cadres existants qui lui assure une apparente sécurité? Ne risque-t-elle pas d'y perdre de vue sa mission: oeuvrer à la mise en place des conditions d'une véritable discussion démocratique-donc rationnelle et critique- sur tous les conflits qui traverse la culture?

  1) La culture générale et ses leurres

Il convient tout d'abord de clarifier la notion "fourre-tout" de culture générale afin de dissiper d'éventuels malentendus. Toute définition de mot est légitime à condition qu'elle soit claire et explicite; ce qui ne suffit pas à la rendre pertinente mais permet au moins d'en discuter. Trois niveaux de sens, selon moi, peuvent être distingués:

   1-1) La culture mémoire.

La culture générale est souvent perçue comme la mémorisation de données historiques concernant les savoirs les pratiques et les oeuvres. Elle procède par accumulation  hétéroclite de faits et des références. En cela, si elle n'est pas spécialisée par son domaine, elle n'a rien de général ni dans sa forme ni dans son contenu. Sa forme est chronologique et son contenu est particulier, factuel.

   1-2) La culture savoir-faire mondain.

La culture devient savoir-faire lorsque elle sélectionne les références prestigieuses dans un but de légitimation des discours de pouvoir. Elle s'arroge alors le monopole de la parole légitime en excluant hors d'elle tous les savoirs et les pratiques considérés comme vulgaires. Elle se constitue en Savoir plus ou moins hermétique et développe à cet effet un langage codé réservé aux spécialistes, grands prêtres d'un culte quasi religieux de la "Grande Culture" fait de références apparemment serviles à des textes de portée universelle pour les détourner dans le sens de la préservation et de l'extension de leur pouvoir symbolique. Ainsi la culture mondaine particularise l'universel en piratant à des fins d'intérêts particuliers l'approche des oeuvres de la pensée.

   1-3) La culture civilisante.

Les deux niveaux de sens précédents enferment la pensée dans une fausse généralité culturelle. Un troisième niveau affirme la nécessité pour la pensée de s'élever à l'universel en prenant conscience des contradictions de la culture et de l'existence humaine pour en rechercher le sens et définir les conditions d'un dialogue rationnel entre tous les hommes, non pour dissoudre les différences mais pour en faire la source de la création culturelle. La culture générale devient alors l'ensemble des démarches de la pensée et des oeuvres qui rendent possibles une compréhension mutuelle entre les hommes. Elles se doit de faire l'effort d'articuler les savoirs et les pratiques, de les faire communiquer sans les confondre, d'en montrer les lignes de fractures. C'est ici que la culture générale rencontre la philosophie: son rôle est de libérer l'esprit et elle ne peut le faire sans interrogation conceptualisée et argumentée sur les fondements de la pensée et de l'action qui est le propre de la philosophie.
 

  2) La philosophie et son double.

la fonction première de la philosophie est de penser la vie, ses contradictions et les possibilités raisonnables de les traiter, sinon de les résoudre,  selon des procédures rationnelles et critiques pour mieux vivre ou vivre moins mal. Sa première tache, pour ce faire, est de répertorier les contradictions de la vie en les conceptualisant et seulement ensuite de s'efforcer, sinon de les résoudre -ce qui est certainement impossible, à moins de souhaiter la mort- de les maîtriser dans le sens le plus favorable à la liberté de chacun et au bien vivre ensemble, ce qui ne va pas sans conflit et recherche de compromis. Encore faut-il se comprendre et comprendre les autres et plus généralement se poser la question de l'homme. C'est pourquoi tous les savoirs et les pratiques de l'homme doivent être interrogés sur leurs signification et leur sens dans la perspective de l'universel humain. Mais si la philosophie cherche à penser la vie, il lui faut penser la vie de la pensée et donc se penser elle-même; c'est en cela que le mot de philosophie recouvre deux niveaux de sens: l'un où elle s'assigne comme tâche principale de réfléchir sur les choses mêmes de la vie en faisant un usage critique des concepts produits en et hors d'elle; l'autre où sa tâche principale est de réfléchir sur elle-même et de se dédoubler en elle même.

  2-1) La philosophie comme pensée de la vie

Tracer des plans universellement compréhensibles -mais pas nécessairement acceptables- dans le chaos de la vie, tel est le but premier de la philosophie; pour cela elle produit des concepts en s'efforçant de critiquer par l'usage du principe de contradiction d'autres concepts; Elle les organise en un mouvement de totalisation inachevable en séparant, opposant et articulant des prises conceptuelles possibles sur la vie. Toute philosophie est donc la rationalisation d'une attitude de vie pour la justifier au yeux de ceux qui ne la partage pas (y compris soi-même), non pour les convaincre de s'y soumettre, ce qui serait pure illusion totalitaire, mais pour amener les hommes aux prises avec les contradictions de la vie, au libre dialogue et au refus de la violence physique ou morale, c'est-à-dire sur le terrain de la négociation en vue d'un possible compromis. Mais la philosophie s'est souvent fourvoyée sur le terrain de la religion en prétendant apporter la vérité unique et universelle sur le souverain bien ou la morale de l'impératif catégorique aussi absolu que vide et impraticable, voire pervers. Toute recherche d'une vérité philosophique absolue est philosophiquement c'est à dire rationnellement absurde, comme l'a très bien montré Pascal. Je pense donc que nous devons nous débarrasser de toutes les illusions transcendantales, dans les domaines de la connaissance et de la pratique: elle conduisent à coup sur au dogmatisme rationnel, c'est à dire à l'auto-destruction de la raison dans son pouvoir critique. Raisonner c'est toujours relier et relativiser; oublier cela, c'est raisonner d'une manière déraisonnable. La recherche d'une vérité métaphysique absolue et rationnelle conduit nécessairement  à philosopher contre la raison et la richesse contradictoire de la vie. C'est pourquoi la philosophie ne peut penser la vie qu'en se pensant elle- même.

  2-2) La philosophie autoréférentielle.

La philosophie est rumination: elle reprend, retravaille, les problèmes, les concepts et les arguments pour les adapter à la compréhension du monde de la vie et de la culture, de son évolution et de ses contradictions. Ce faisant elle s'interroge sans cesse sur elle-même au risque de ne plus avoir d'autre objet qu'elle-même. Ce risque est aggravé par la transformation de la philosophie en matière d'examen et en objectif de carrière pour une minorité qui prétend régenter la vie de la pensée , au nom de compétences institutionnellement reconnues par une hiérarchie de juges cooptés. Il devient mortel lorsque la philosophie historique est sacralisée afin de justifier un pouvoir idéologique d'expertise. La pratique philosophique est alors ritualisée en enseignement dogmatique du prêt-à-penser à travers des textes canoniques vidés de leurs ambiguïtés, de leur historicité et de leur problématicité, pour en faire des réservoirs de citations embaumeés valant arguments d'autorité. La mort de la pensée chez ces prétendus professeurs-philosophes qui transforment tous les problèmes de la vie en question de principes toujours déjà résolus et non pas seulement posés est un affligeant spectacle.
 Mais le plus insupportable c'est qu'ils prétendent exclure hors du champs de la philosophie ce qui n'est pas sorti des officines des philosophes patentés: Les réflexions critiques des scientifiques sur la valeur des sciences, les interrogations sur les "sciences" humaines (qui ne sont, à mon sens, que des savoirs éthiques ou que de la philosophie appliquée) par ceux-là mêmes qui les pratiquent, la redéfinition de la rationalité qu'induit les notions de complexité et de logique floue etc... La rôle des professeurs de la philosophie n'est pas d'être des "chiens de garde" d'une culture passée (et pas forcément dépassée) en effet nécessaire mais de s'efforcer de faire réfléchir sur ses évolutions afin d' appréhender d'une manière critique le sens ou le non-sens de la modernité, du monde de notre vie. Ce qui par contre est indispensable c'est de développer une critique permanente des illusions philosophiques, à commencer par celle qui les contient toutes: la croyance dans la toute puissance de la raison classique qui prétend ramener la réalité contradictoire de la vie à quelques principes transcendants immuables. Le rôle de qui philosophe (n'importe qui!) est de provoquer la raison en la mettant face à ces insuffisances et limites pour la forcer à se remettre en questions, à évoluer en abandonnant ses formes totalisées pour ne pas dire totalitaires, restes en son sein de l'illusion religieuse. On ne peut penser la vie sans penser la philosophie, mais penser n'est pas répéter les pensées des autres, ni même les expliquer, c'est les passer au crible de l'expérience de la vie et de la critique par la contradiction pour les transformer. C'est dire que la philosophie auto-référencielle s'égare lorsqu'elle ne vise pas une auto-critique permanente d'elle-même au regard de notre aspiration à vivre heureux dans notre monde en le transformant.
Dans ces conditions, la culture générale, au sens authentique admis plus haut, doit bien être considérée comme la condition d'existence, la tâche et le soucis de n'importe qui philosophe.
 

  3) Philosophie et culture générale: la correspondance.
 

Au sens de culture-mémoire et de culture mondaine, la philosophie est anti-culturelle et cela pour une raison de fond: ce genre de culture est anti-philosophique; elle confond l'essentiel et l'anecdotique, elle escamote les problèmes derrière les réponses factuelles et fait du savoir un moyen de pouvoir.  Cette conception de la culture est dogmatique sinon dans son contenu, du moins dans sa forme et sa fonction. Mais elle est aussi anti-culturelle au sens de la culture civilisante: celle-ci vise en effet le développement de l'esprit critique et la formation de la liberté de penser dans la prise de conscience de l'universel en acte; celle-là est élitaire et bornée: rien ne peut se produire hors de ce qui est reconnu, voire produit dans et par l'université et l'école. Ainsi la philosophie et la culture de l'esprit à l'autonomie (qui n'est pas l'indépendance) sont indissociables. Voyons cela.

  3-1) La philosophie, condition de la culture générale.

En l'absence de philosophie, la culture est vouée à l'asservissement à des formes à-critiques de savoir qui justifient en les masquant des pratiques de soumissions à des valeurs et des normes déterminées par des intérêts de pouvoir particuliers. Elle ne peut ni se mettre en question, ni s'arracher au poids de la tradition. Une culture non-philosophique est toujours particulière, non que ses références le soient, mais l'usage qu'elle en fait la transforme en moyen d'affirmer une identité collective qui revendique, au nom de l'universalité, le monopole du savoir authentique et des pratiques légitimes. La philosophie,  au contraire, délocalise ce qu'il y a de potentiellement universel dans telle ou telle culture historiquement déterminée. En problématisant et en rationalisant les savoirs et les pratiques elle fait communiquer et dialoguer les cultures au bénéfice de tous les hommes. La philosophie est socratique, elle démystifie et démythologise les croyances communes pour les vider de leur fonction de pouvoir; elle libère l'esprit de la séduction qu'elles provoquent pour faire que chacun puisse juger par lui-même. La pratique de la contestation philosophique déconstruit tout pouvoir idéologique  et permet ainsi la libre création culturelle. En exhibant les contradictions de la culture et de la vie, elle leur permet d'évoluer. Aussi a-t-elle besoin elle-même de se confronter à ces contradictions et pour cela de sortir dans le monde, en récusant le confort de l'auto-référence narcissique et en se défiant de la protection mortelle et probablement temporaire que constitue l'espace qui lui est aujourd'hui réservé dans l'institution scolaire et universitaire.

  3-2) La philosophie au service de la culture..., à sa manière.

La société est, en profondeur, travaillée par des contradictions qu'elles ne peut plus aujourd'hui recouvrir par la référence à une culture traditionnelle consacrée et homogène. Le monde se délite en s'internationalisant; le règne du marché et la recherche exclusive du profit font éclater les valeurs communes en substituant l'universel de la marchandise et de l'argent au particularismes locaux. La culture est menacée d'être elle-même transformée en marchandise, c'est à dire de mourir d'irréflexion dans la mise en spectacle stéréotypée et la consommation passive d'émotions et de réactions affectives aussi éphémères que stériles. Mais une telle situation engendre l'incapacité pour les hommes de penser des valeurs qui rendent la vie ensemble possible, sinon sous la forme de références parfaitement hypocrites aux droits de l'homme, transformés en programme politique déguisant mal une volonté d'asservissement économique et de domination politique mondiale par l'occident et la "logique" du profit. C'est dire que la culture est dans une crise telle que la philosophie répond à un besoin qui s'exprime partout hors de son pré-carré, un besoin de renouer avec l'exigence d'une authentique culture générale auquel nous sommes les mieux à même de répondre. Les problèmes humains et éthiques ne peuvent pas être pensés en effet par des techniques et des savoirs dont la partialité, aveugle au fins générales et sourds à leur mise en question, interdit la prise de conscience. La philosophie est donc bien au service de la culture "générale" dés lors que celle-ci ne l'est qu'à la condition de se poser la question de ses fondements.

Quand on entend parler de culture générale, faut-il sortir un révolver?
Il y a certainement un risque pour la philosophie de s'extraire du cocon de sa spécialisation universitaire: le risque de se diluer dans le brouhaha rhétorique; mais il s'agit d'un risque vital. Si elle ne le prend pas, elle mourra exsangue. Sans affronter la demande impure mais vivifiante des hommes de toutes conditions, la philosophie s'éteindra dans l'indifférence générale et nous savons au bénéfice de quoi. Là est le vrai problème.

      S. REBOUL, le 17/02/93.


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