Sur le mariage homosexuel et l'homoparentalité


L’homophobie n’est et ne peut être que l’effet de l’homosexualité refoulée. Sinon pourquoi tant de haine, si ce n’est que l’on ne peut haïr vraiment que ce que l’on déteste le plus en soi ? La haine de soi est le seul fondement possible de la haine des autres.

S’aimer soi-même et donc s’accepter dans son désir propre est le seul moyen de comprendre le désir, aussi différent parait-il et souvent à tort, de celui des autres. On ne peut se détester, sans désirer en finir (suicide), qu’en projetant sur autrui le haine de soi et la première manière de se croire valeureux, malgré cette haine de soi, est de porter atteinte à la valeur d’autrui que ce soit par le viol ou le meurtre (et le viol est aussi un meurtre). Tout est affaire d’illusion comparative....


La seule question qui mérite d’être posée au préalable est celle de savoir si nous ne serions pas tous hétérosexuels,, y compris les dits homosexuels.

Qui peut affirmer en effet que sa sexualité vécue serait identique à celle d’un ou d’une autre ? la relation sexuelle quelle qu’elle soit peut -elle être ou devenir durablement et à ce point fusionnelle que l’on puisse parler d’homosexualité ?

Si la réponse à ces questions est négative alors cela veut dire deux choses :
1) la qualification d’homosexualité est une construction sociale contestable par ce qu’elle implique de refus de la liberté sexuelle des personnes
2) Que cette qualification ressort d’une vision finaliste et naturaliste, voire divinine, en tout cas réductrice, de la sexualité qui prétendrait la confondre avec la reproductibilité biologique. Ce à quoi toute personne, c’est à dire vous et moi, qui ressent du désir sexuel, sans intention ni même possibilité (ménopause, stérilité), de procréer apporte un démenti cinglant

Ce qui me permet de conclure
1) que le refus de la prétendue homosexualité relève d’un fantasme collectif délirant, c’est à dire contraire à l’expérience le plus banale et la plus universelle de la sexualité de chacun !
2) que l’opposition au mariage et à la filiation ou parentalité dits homosexuels est donc sans objet réel, à savoir absurde.

Pour certains la condamnation du mariage homosexuel résiderait dans l'identité nécessaire entre le biologique et le culturel;
Pour d'autres, au contaire, l'erreur des partisans du mariage homo nicherait  dans l'idée fausse, assez répandue, que le mariage est simplement un contrat entre deux individus qui est conclu à l'occasion d'une cérémonie à l'occasion de laquelle il est convenu que les amis et les parents sont conviés à faire la fête . Or le mariage serait en fait universellement une institution sociale et non pas naturelle, garante de l'ordre familial et symbolique  fondement de la paix civile et de l'éducation normée et normale des enfants, donc de la reproduction de la société sexuée et des rôles différencié qu'elle distribue. Ainsi le mariage n'aurait jamais été de l'ordre de l'intersubjectivité et de la décision individuelle, sauf comme condition subordonnée, nécessaire mais non pas suffisante, dans nos sociétés libérales, mais il serait un acte soutenu et encouragé par la société qui trouve son intérêt général à son existence et à sa solidité.
Ainsi serait apparerment bouclé sur les deux plans du biologique et du social  l'argumentaire des adversaires du mariage homo; sauf que leur cohérence reste problématique. De deux choses l'un en effet: ou bien le biologique est au fondement de le culture et la variabilité de la culture sur cette question est impossible ou la culture s'autofonde sur des principes et des référents symboliques toujours discutables, s'ils ne sont pas de nature religieuse et  ce qu'ils ne peuvent plus être dans une société laïque et pluraliste comme la nôtre- faisant du mariage une institution nécessairement variable.

Ainsi le premier argument, dit "naturaliste", si l'on suit la logique du second, ne serait  qu'un produit de la croyance dans la "naturalité" de cette identification idéologique comme fondement de l'ordre immuable des choses: celle qui consiste à croire que le biologique nous impose des normes sexuelles invariantes dites naturelles alors qu'elles sont toujours socialement (re)construites et présentée comme naturelles en vue de provoquer un effet d'illusion justificatrice quant à la division des rôles entre les sexes et les genres promue par des sociétés dont nous savons d'expérience que les formes historiques sont susceptibles d'évolution. Même si cette reconstruction opère toujours et parfois contre elles sur fond des pulsions biologiques communes dont fait partie la pulsion homosexuelle elle même comme on le voit  dans certaines espèces  animales dites supérieures (comme tout éleveur peut le confirmer),
Ce qui donc dans la position des culturalistes est une idée fausse c'est d'affirmer que le passé (voir ce que disent Molière et Diderot sur le mariage au XVIIème et XVIIIème pour ne pas parler du XIXème et du mariage bourgeois) doit se faire juge du présent et de l'avenir. Il faut de ce point de vue constater que  le mariage, même religieux (ce qui est un comble) est dévenu, dans le contexte de la société invidualiste et démocratique un contrat; ce constat est l'expression d'un fait de société et non une (mon) opinion. Quant à parler de sottise à ce propos, c'est une jugement de valeur qui ne repose sur aucune justification possible dans ce contexte. La question est donc, pour les individus (y compris dits homosexuels) aujourd'hui, de savoir et de comprendre pourquoi le mariage est à la fois désacralisé, voire le simple symbole de la valeur d'un contrat d'union, tout en restant le rituel de reconnaissance sociale (et familiale) majeur; mon hypothèse est que les individus, en tant que tels, exigent que les décisions contractuelles qu'ils prennent soient reconnues socialement et donc que la société soit au service des individus et non l'inverse. Cette sottise, si cela est, ne me semble pas plus sotte que beaucoup d'autres, en tout cas elle est  fondée sur l'idée que l'autonomie des individus (ce qui veut dire interdépendance consentie et autorité conditionnelle partagée) vaut mieux que celle de leur soumission inconditionnelle et aveugle à la société et à ceux qui y exerce le pouvoir de domination familial, politique ou religieux.

Quant à la question de l'homoparentalité qui est sous jacente à celle du mariage homo, c'est aussi une question de reconnaissance sociale et culturelle à laquelle l'institution du mariage dit homo peut contribuer. Et l'hypothèse qu'il faille deux rôles ou poles féminin/masculin comme repères dans l'éducation d'un enfant (fille ou garçon?) n'implique nullement l'hétérosexualité socialement reconnue comme telle des parents. Un couple parental homo peut être tout aussi hétéro dans son fonctionnement parental qu'un couple dit hétéro. La division rigide et impérative et la distribution sexuelle traditionelle, disons machistes, sont en crise et c'est plutot une chance pour l'autonomie, la tolérance de toute les formes de sexualité (homo/hétéro, si tant est qu'elles soient si différentes, ce que l'expérience ne nous permet pas d'affirmer) et surtout pour la qualité des relations sexuelles et entre les genres elles-même, y compris comme modèle éducatif des enfants.

Homoparentalité et droit

Le problème juridique soulevé par le mariage homosexuel et l’homoparentalité (les deux questions sont indissociables en droit) ne tient pas seulement à la cohérence juridique entre le droit européen considéré comme externe aux droits nationaux et les distorsions entre les différents droits nationaux en interne , mais à la cohérence interne des différents droits nationaux, dès lors qu’ils reconnaissent en interne les principes européens communs fondamentaux du droit.

Deux principes communs du droit européen sont contraires aux lois françaises du mariage en cela qu’ils ont valeur constitutionnelle commune dès lors qu’ils relèvent des droits de l’homme :
1) Celui de la non-discrimination sexuelle entre hétérosexuels et homosexuels pour tout ce qui concerne l’exercice des droits humains fondamentaux auquel on peut et on doit, selon moi et d’autres pays européens, adjoindre celui de fonder une famille.
2) Celui qui refuse toute inégalité entre les hommes et les femmes dans l’usage de ce même droit ; or refuser aux homosexuels le droits d’avoir des enfants avantage les femmes homosexuelles qui peuvent toujours en avoir dans un cadre hétéro-sexuel mais sans reconnaissance de paternité parle père biologique ce qui est une pratique courante, aux dépens des hommes homosexuels qui ne le peuvent pas.

On oppose le plus souvent à l’homoparentalité l’intérêt supposé des enfants qui pourraient être socialement et par conséquent psychologiquement victimes du fait d’être éduqués par des parents homosexuels; mais, sauf à supposer qu’ils le soient vraiment, ce qui n’est en aucun cas démontré pour tous les cas connus (beaucoup d’études démontrent même le contraire), il faut dire que, s’ils sont en butte à quelques difficultés, celles-ci tiennent non pas au fait de l’homosexualité des parents mais à la discrimination homophobe de la société et de ses mœurs en retard sur le droit commun; du même coup cette discrimination devrait être considérée comme sans valeur juridique au regard du droit européen reconnu en interne par chaque droit national et du point de vue même de l’intérêt et du droit des enfants de parents homosexuels à ne pas être discriminer.

Un fait ne fait pas droit et une loi n’est pas forcément légitime, dès lors qu’elle viole un principe fondamental du droit. Si une société refuse d’appliquer un principe du droit en ce qu’il a d’universel, c’est qu’elle a des progrès à faire en matière de droits de l’homme ainsi que pour mettre ses lois en conformité avec eux; or elle ne le fera que sous la pression des mouvements sociaux en faveur de ceux à qui ces droits sont illégitimement (et non pas illégalement) refusés en contradiction avec les principes hiérarchiquement supérieurs, car universels, du droit commun: un loi discriminante ne peut être qu’une loi illégitime du point de vue même du droit, non seulement européen mais aussi de chaque pays européen. Et si le droit européen admet que chaque pays fixe ses règles internes du mariage, sans aucune contrainte de droit, c’est à dire sans tenir compte des principes non-discriminants du droit commun, cela signifie qu’à son tour le droit européen manque de cohérence. Or un droit incohérent est un droit dont l’autorité devient contestable en droit, cela le fragilise nécessairement dans sa fonction régulatrice.

Cette incohérence, nous le savons, reflète toujours le conflit permanent entre une tradition plus ou moins religieuse qui ne reconnaît pas l’égalité des droits entre les différentes formes de sexualité et qui a tendance à confondre mariage religieux (or nul n’a à être soumis à une croyance discriminante qu’il ne partage pas) et mariage civil et le droit libéral et laïc. On reconnaît là la difficulté pour le droit d’être pleinement laïc , c’est à dire rationnel (cohérent), et ce n’est pas un moindre paradoxe de voir la France en retard sur l’Espagne sur ce point.

Le droit n’a pas pour rôle de confirmer le tradition mais aussi de rationaliser les règles du jeu social, seule manière dans nos sociétés pluralistes et laïques de concourir à promouvoir l’ordre public tout en garantissant les libertés fondamentales. La référence à ce sujet d’un ordre symbolique plus ou moins immuable qui serait garant de l’ordre public est tout à fait fallacieuse, car l’ordre symbolique est toujours une construction historique et que cette construction, dans nos sociétés non religieuses, c’est à dire se disant et se voulant démocratiques, passe nécessairement par la redéfinition évolutive du droit libéral vers plus de cohérence interne.
Le 22/10/05

Du communautarisme hétérosexuel
Je considère que  le débat sur la question du mariage homosexuel et de l'homorentalité est clos: il oppose ceux qui veulent interdire à d’autres des droits qu’ils s'accordent à eux-mêmes (se marier, avoir des enfants etc..) et ceux qui n’interdisent à personne des droits qu’il revendiquent pour eux-mêmes, au nom de l’égalité des droits.

Entre les deux positions il n’y pas ni symétrie, ni photo; les uns sont universalistes pas les autres.

Les authentiques communautaristes sont ceux qui prétendent refuser aux homosexuels des droits qu’ils n’attribuent qu’aux hétérosexuels.
Comme quoi, ceux qui braillent contre le prétendu communautarisme des homosexuels valident l’adage: "c’est celui qui le dit qui l’est"

Je suis en effet de l’avis de Derrida: le mariage civil ne s’impose plus: un simple contrat sans cérémonie suffirait (du reste le PACS est en train de se généraliser), mais si le mariage civil existe (encore) avec des droits dont celui d’élever des enfants alors qu’il soit permis à qui veut se marier quelle que soit sa sexualité.

Quant au mariage religieux, franchement, ce n’est pas le débat, cela ne concerne que ceux qui croient et nul ne songe à leur interdire leur rituel.

Pour bien me comprendre et comprendre Derrida, il faut ajouter que selon nous l’homosexualité n’existe pas (c’est une catégorie-fiction sociale plus ou moins commode, telle l’aristocratie, ayant plus ou moins de sens dans telle ou telle formation politique et sociale) car chaque individu vit une sexualité propre et différente de celle des autres. Si deux êtres accordent leur sexualité tant mieux pour eux, mais il restent toujours sexuellement psychiquement différents, c’est à dire hétérosexuels.


Je me situe en effet dans le cadre de l’état de droit qui nous régit, au moins en principe, et celui-ci pose que les droits fondamentaux (dits "droits de l’homme") dont celui de construire une famille sont égaux et donc que les discriminations dites sexuelles doivent être à terme abolies. Si vous n’en êtes pas d’accord, dites-nous quelles inégalités des droits entre les individus vous semblent indispensables de restaurer, pourquoi et qui peut en décider et au nom de quoi?

Ainsi la position contre l’homoparentalisté est, dans le cadre du droit démocratique égalitaire, tellement faible que ses partisans n’osent pas l’attaquer sur le fond et se contentent de déclarer, sans aucune preuve, que les enfants en souffriraient. Mais, à ce titre, autant interdire le divorce et la monoparentalité.

De plus rien de tel que d’admettre l’homoparentalité (mariage PACS ou pas) pour faire disparaître progressivement l’homophobie dans notre société qu’elle condamne en principe sans vouloir encore en tirer toutes les conséquences. C’est un question de temps et tout contre-feu sur ce thème ne peut objectivement être qu’un combat d’arrière garde avant la défaite, sauf à abolir les droits de l’homme.

Le problème du refus de l’homoparentalité est un problème de cohérence du droit,. Si on peut être philosophiquement pour un tel refus, il faut faire un effort pour nous proposer une révolution conservatrice ou restauratrice et globalement inégalitair .  Au moins les choses seraient claires. Mais je doute que les adversaires de l'homoparentalité aient un tel courage politique...


Il convient d’ajouter à mon argumentation qu’il n’ y aucun rapport d’identité entre l’égalité des droits fondamentaux et l’indifférenciation des personnes: celles-ci peuvent être différentes sans être inégales. Je suis différent de mon épouse mais cela ne me donne aucun droit de la soumettre à ma volonté ou de lui refuser la liberté que je m’accorde...

De plus nul ne prétend interdire la famille dite hétéroparentale (et pour moi ces termes sont des fictions sociales car nous sommes tous hétéros, y compris ceux qui sont dits ou se disent homos) mais je ne vois pas en quoi ils interdirait eux l’homoparentalité. Là encore deux poids deux mesures.

Quant à l’argument que les enfants auraient besoin d’un repère dual pour être équilibré, il ne tient pas; les soi-disant homos assument la dualité des rôles masculin/féminin au moins autant que les autres, tous ceux qui en connaissent le savent...

Je m’étonne que certains qui se disent philosophes continuent à argumenter à partir de la confusion logique qui consiste à refuser l’égalité au nom des différences biologiques ou sexuelles..Pourquoi par l’apartheid entre soi-disant homos et hétéros, dans les bus ou ailleurs (à l’école par exemple), tant qu’ils y sont?

Derrière l’homophobie le machisme pointe toujours sa queue!

Une femme peut-elle être père?


Les comportements homosexuels n’existent pas réellement mais ne sont qu’une construction ou fiction sociales: nous sommes tous sexuellement singuliers; c’est à dire hétérosexuels.

L’homosexualité n’est devenue une revendication sociale que par le seul effet de la discrimination que le droit actuel, issue d’une vieille morale particulière, voire religieuse, impose à ceux qu’elle désigne comme homos, vis-à-vis du mariage et surtout de l’homoparentalité.

Levez cette dernière différenciation fictive et la sexualité ne sera alors rien d’autre qu’une affaire privée.

Le 27/03/06


Homo-parentalité et  machisme.

Le débat sur l’homosexualité se double du débat sur l’homoparentalité, ce qui est parfaitement logique : dès lors que la première est reconnue on voit mal au nom de quel devoir hétérosexuel la seconde ne le serait pas . Ce qui justifierait une éventuelle interdiction de l’homoparentalité serait que les enfants souffriraient nécessairement de cette situation ; or toutes les études existantes infirment -et nombreux sont les enfants élevés par deux parents du même genre social (2 à 30000 en France) et non pas de même sexe ce qui autre chose (voir plus loin) .

Affirmer sans preuve -et même contre toutes les études existantes- que l’avenir affectif et cognitif des enfants de couple dits homosexuels seraient nécessairement perturbés est une faute de raisonnement ; tout au plus peut-on dire que des problèmes de reconnaissance sociale pourraient apparaitre dûs plus à l’homophobie ambiante qu’à l’homosexualité en tant que telle. Or celle-ci par la loi contre ce genre de discrimination doit être sanctionnée.
Ce qui fait que cet argument se retourne comme un gant, dans la situation qui est aujourd’hui la nôtre, et sauf à vouloir revenir sur la loi anti-homophobe, on voit mal au nom de quoi, si ce n’est une motif religieux ou traditionaliste, la soi-disant homoparentalité devrait être interdite.
D’autant plus que, sur une plan non-religieux ou laïque, et rationnel l’égalité des droits est un droit quelles que soient les différences supposées en effet entre les sexes et les pratiques sexuelles.

Reste à s’interroger sur l’importance de la prétendue différence sexuelle dans le domaine de la parentalité dans une société qui ne fonde plus la parenté civile sur la parenté biologique .Rappelons en effet que, sur le plan de la sexualité et de ses pratiques, rien ne dit que nous ne soyons pas tous hétérosexuels , y compris les soi-disants homosexuels, c’est à dire tous différents sexuellement et heureusement sinon le désir sexuel ou mieux hétéro- érotique s’éteindrait aussitôt.

Quant aux genres, c’est une construction sociale emminement évolutive, comme nous pouvons le constater par le débat en cours sur cette question :un homme, dit sociologiquement tel sur le simple constat de son sexe biologique supposé, peut être plus féminin en terme de genre et de comportement social et culturel qu’une femme et vice-versa.

Cela n’ a rien de choquant : chacun est, ou mieux se construit, unique et parfait dans son genre propre (Spinoza

le 06/03/09

 Comme je le montre, il ne s’agit pas d’une question de nombre des familles , homoparentales mais de droit ! Le seul fait qu’elles existent leur confère déjà des droits (scolarité, santé etc..). Pourquoi pas tous les droits des autres familles ?

Ce qui reste vrai, c’est que toutes les statistiques et études existantes sont concordantes: il n’ y pas moins de troubles psychologiques chez les enfants élevés par des soi-disant homos que chez les enfants de divorcés ou de familles monoparentales .

Mais il pourrait en effet y avoir un biais collectif dans les études existantes du fait que les adversaires de l’homoparentalité refusent d’en faire sur ce sujet ; ce qui prouve à contrario que leur argument sur ces prétendus troubles spécifiques est irrationnel, c’est à dire fondé sur des motifs purement subjectifs, traditionalistes ou religieux

Qu’ils se mettent au travail pour démontrer leur affirmation au lieu de dénier les travaux existants. On y verra (peut-être) plus clair

Il est très significatif de constater, mariage ou pas, que beaucoup, et parmi les plus lucides, ne comprennent pas que des couples dits homosexuels (la question de savoir si les soi-disant homosexuels existent hors du genre et du rôle social qui leur est attribué et qui est toujours susceptible d’évoluer comme le montre la remise en cause de l’ autorité paternelle traditionnelle au yeux du droit, dès lors que nous sommes tous, en tant qu’inividus, sexuellement différents est aussi une question que je laisse pour le moment de côté) sont déjà dans les faits dès lors que des milliers de femmes dites homosexuelles peuvent sans vous demander votre avis procréer tout en étant reconnues comme mères légitimes et tout en partageant la tâche éducative de leur enfants avec leurs partenaires femmes.

Mais alors que l’homosexualité féminine n’entraine dans les faits aucune interdiction possible de la soi-disant homoparentalité (que je conteste tout autant que l’homosexualité qui confond sans vergogne genre social, sexualité biologique et sexualité psychologique) , la dite homoexaulité masculine interdirait la dite homoparentalite. Serait-il démontré qu’elle serait plus pertubatrice du développement des enfants que la première ou que le simple divorce des parents dits hétéros ou que dans les familles monoparentales ?

Si cela n’est ni démontré, ni démontrable, un règle simpe s’impose en droit : celle qui nous interdits au no de l’universalité des droits dan une société libérale toute forme de discrimination entre les diverses formes de familles et des dites homoparentalités, au nom de l’égalité des droits et du respect des différences qui ne sont en rien démontrées plus dommageables que d’autres. Ou alors, pour être cohérent, il faudrait interdire l’homoparentalité féminine, en refusant aux femmes femmes vivant en couple avec d’autres femmes le droit d’éduquer leurs enfants , de même que le divorce et les familles monoparentales ou recomposées.

Je doute qu'ils aillent jusque là et je pense qu’il leur revient de se  mettre en cohérence avec eux-même dans l’autre sens : rien ne les autorise, sur le plan philosophique, à discriminer les dits homosexuels masculins au nom du prétendu intérêt des enfants, sauf à verser dans une pour le moins paradoxale vision de l’incapacité des hommes en général et des homosexuels masculins en particulier par rapport aux femmes et aux dites lesbiennes en particulier d’élever convenablement leurs enfants (vision que ne renieraient pas certaines féministes extrémistes)pour d’autres motifs) et à penser que le rôle positif d’un homme est naturellement ailleurs : dans l’exercice du pouvoir politique sur les femmes et sur les hommes, lissant aux femmes un pouvoir délégué ou second sur les enfants sous l’autorité ultime de l’homme sur sa femme.

Comme quoi le vieux fantasme aristotélicien de la nature différente et essentielle des hommes et des femmes déterminant leur rôle hiérarchique trouverait leur ultime refuge dans le refus de l’homoparentalité, particulièrement masculine : une femme qui joue à l’homme (au père) est certes détestable, mais un homme qui joue à la mère est méprisable... 

Le 09/03/09


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