François Hollande et l'union libre
Comme le dit F. de Singly, dans un article récent, le mariage est une institution qui valide publiquement une relation de couple et fait de l’épou(x)se le ou la compagne durable et socialement reconnu(e) de l’’épou(x)se. L’union libre laisse la relation de couple en état permanent de précarité sociale et n’a donc pas à être reconnue comme faisant durablement parti d’une institution reconnue publiquement. La notion de première dame « officielle » semble donc malvenue en ce qui concerne V ; Trierweiler, sauf à considérer qu’une deuxième dame (et ainsi de suite) puisse être reconnue(s) socialement, ce qui ferait de la polygamie un modèle de relations quasi-conjugales, au plus haut sommet de l’état.
Si l’on pense que F.Hollande demande que l’on considère que sa
relation avec V. Trierweiler est de l’ordre d’un mariage, bien que
juridiquement non consommé, sa supposée maitresse ne serait donc telle
que par sa volonté purement privée, au contraire de sa relation avec V.T
officialisée arbitrairement, mais par lui et lui seul . Il faut donc
bien admettre que cette union libre avec Valérie Trierweiler n’est pas
si libre que cela de par la volonté arbitraire de F.H et qu’elle rend
possible, sinon souhaitable, un trio vaudevillesque classique, sinon
toutes ses relations multiples ne doivent faire partie que de sa vie
privée, mouvante à souhait, celle avec V. T comprise. Cette
contradiction, V. Trierweiler semble l’avoir comprise pour son malheur
actuel. Elle ne peut avoir socialement le beurre et l'argent du beurre.
Et cette question de son union prétendument libre avec François Hollande n’est pas seulement de l’ordre de la vie privée, car les questions institutionnelles mariage/union libre, monogamie/polygamie, nous concernent tous.