Le suaire de Turin et la  théologie chrétienne
Que le suaire de Turin soit ou non celui de Jésus, qu’est-ce que cela change ?
Il ne prouve en rien , ni scientifiquement, ni autrement, la résurrection du Christ et cela seul compte ou doit compter pour un chrétien !
Ce débat sur l’authenticité du suaire est dépourvu de toute signification religieuse...Il est donc vain, que ce soit pour un chrétien ou un athée. Démonstration:

Le christianisme ne se définit pas par la mort de l’homme Jésus, mais par sa résurrection et son statut d’homme-dieu ou de Dieu incarné dans son fils ! C’est le mystère de la double nature du Christ dans l’unité du saint-esprit (trinité) , indissociable de celui de sa résurrection qui fait du christianisme une religion et non pas le fait réel ou non de sa mort sur la croix ! L’Islam par exemple admet très bien la mort de Jésus mais pas son interprétation chrétienne...

Quant à l’église catholique elle n’admet le suaire qu’à titre de support plus ou moins nécessaire à la foi de fidèles avides de merveilleux et non pas comme une vérité religieuse dogmatique, et encore moins comme preuve de la divinité de Jésus. Ce serait de l’idolâtrie de transformer l’image d’un cadavre en signe de la présence éternelle et réelle du divin, du dieu fait homme et ressuscité. 

La théologie chrétienne ne semble pas être le point fort de ceux qui veulent que ce suaire soit une preuve de la vérité du Christianisme . Il est juste de dire qu'ils ont une excuse : L’enseignement religieux au catéchisme, aujourd’hui, n’est plus théologique, mais vaguement moral, voire sentimental. Ce qui fait que la plupart des soi-disant chrétiens ne croient pas vraiment à la trinité dont ils ne savent à peu près rien. 

En tant qu’athée cela m’amuse plutôt, en tant que philosophe je le regrette un peu : cela limite la possibilité de débattre rationnellement sur le fait religieux et son mode de penser.

Le 24/11/2010


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