Du paradoxe de l'attitude climato-sceptique

Certains que l’on dénomme climato-sceptiques et qui se réclament du droit de douter comme une condition pour produire la vérité scientifique toujours relative, prétendent tirer du doute la certitude qu’il convient de ne rien faire pour limiter la production de CO2 dans l’atmosphère et refuse radicalement la programme du sommet de Copenhague, au nom de leur doute. Ce qui est un paradoxe logique et pratique pour le moins étonnant.

Démonstration :

- Admettons avec eux qu’il y ait des doutes sur l’origine humaine du réchauffement climatique.

- Admettons que ces doutes puissent être plus tard justifiés ; ce que nous ne pouvons encore savoir avec certitude aujourd’hui.

Cela ne veut pas dire qu’il n’ y ait pas des indications tellement sérieuses du fait mesuré du réchauffement climatique que même les quasi totalité des sceptiques est obligée de l’admettre. Toute la question est donc de savoir si la production humaine de CO2 doit être totalement écartée comme condition parmi d’autres, de ce fait.

Or même Claude Allègre est contraint de répondre par la négative à cette question, au nom du doute scientifique et au regard de la controverse entre spécialistes en cours.

Dans ces conditions rien ne peut et ne doit pratiquement nous empêcher, au nom du principe de précaution, de prendre au sérieux une thèse encore douteuse, comme toute thèse scientifique, mais relativement consensuelle parmi les experts dont la plupart d’entre nous ne sommes pas, afin de préserver nos conditions de vie actuelles et réduire les risques signalée par la majorité des experts, en limitant la production humaine de CO2 dans l’atmosphère.

Le doute, en effet, doit générer la prudence, à savoir la limite dans l’affirmation de la toute puissance du désir, toujours aveugle, et doit obliger à refuser l’imprudence de l’excès, car tout l’excès est potentiellement catastrophique. La limitation du développement aveugle au profit du développement durable et conscient des risques possibles sinon certains, ne peut être nuisible, car elle sera nécessairement bénéfique aux humains et aux espèces non-humaines dont nous avons besoin pour bien vivre. Le "rien de trop" est toujours une bonne chose, ce que savaient déjà les anciens qui en avaient fait une règle fondamentale de sagesse.

Que ceux donc qui prétendent douter, fasse aussi du doute un règle de sagesse. Les adversaires de Copenhague devraient faire un meilleur usage de leur doute en ne le convertissant en contre-certitude, toute aussi fallacieuse, sinon plus, que celle qu’il refuse.

Les soi-disant sceptiques, au nom de leur scepticisme, devraient savoir que, sur le plan pratique et non seulement théorique, ils pourraient être démentis plus tard, ce qui est un argument suffisant à ne pas prendre le risque de l’être, car il serait alors trop tard !


Sauf à décider que GIEC est certainement dans l’erreur, attendre pourrait être fatal. Le doute doit toujours profiter à la prudence, c’est à dire à éviter le plus fort risque . En quoi limiter le rejet de CO2 et la pollution du tout carbone pourrait nous mettre en danger ? En quoi faire des économies d’énergie et passer aux énergies renouvelables serait dommageable ? Réponse : sauf pour les producteurs de pétrole, en rien

Nous ne perdons donc rien à agir au plus tôt et nous risquons de tout perdre en attendant, sans doute au moins 50 ans, pour obtenir le degrès de certituide que vous exigez à tort comme un préalable !


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