La prostitution et les salauds
Les salauds qui ont signé une pétition pour condamner le loi tendant à abolir le prostitution en sancionnant les clients profitent de la confusion entretenue par certains , y compris au gouvernement, entre la morale et le droit.
L’éradication de la prostitution est une illusion pure et simple dans la mesure où dans un pays libéral nul ne peut prétendre régir la sexualité d’autrui ,sauf à surveiller et punir tout acte sexuel qui ne serait pas intéressé (et il n’y a pas que le fric, il y a aussi le pouvoir et le mariage, et...l’amour etc... qui sont aussi des intérêts puissants et donc des facteurs possibles de domination ). Cela au nom d’une vision moraliste de la sexualité très hypocrite et/ou faussement naïve.
Ce qui relève du droit, par contre, c’est la situation de surexpoloitation, voire du quasi exclavage des travailleurs et travailleuses du sexe (en cela la prostitution concerne les hommes comme les femmes ) et rien d’autre. Le droit a donc pour rôle de légaliser la travail du sexe selon le droit du travail commun et non pas d’interdire une sexualité tarifée entre deux adultes consentant . C’est à chacun de refuser celle-ci au nom de sa morale qu’il ne peut prtétendre imposer aux autres.
Vouloir l’éradication de la prostitution c’est très exactement refaire le coup de la prohibition de l’alcool aux USA avant la dernière guerre. On en connait le résultat en terme de criminalité. Seule la légalisation peut réduire en tout cas permettre de lutter contre le scandale du proxénétisme .
1) La prostitution n'est pas un esclavage dès lors que le ou la prostitué(é) n'est pas vendue ou ne se vend pas son corps à un maître mais vend librement et temporairement un service , comme n'importe quel autre service dans des conditions légales et avec des droits sociaux identiques.
2) L'esclavage est le fait, non de la prostitution, mais du proxénétisme dans des conditions de clandestinité et de l'absence de droits qui rend les prostitué(e)s totalement soumis(e)s à la violence illimitée des proxénètes.
3) Ce n'est pas seulement l'abolition de l'esclavage qui a permis de le réduire l'esclavage mais l'institution généralisé du salariat, c'est à dire la conquête des droits des travailleurs, sans préjuger de le valeur morale en soi et pour pour eux même de ce travail.
4) Seul doit donc être considéré, sauf à confondre la morale et le droit, la légalisation du travail du sexe en tant qu'il doit devenir un travail légalisé comme un autre.
Le seul moyen de réduire le
proxénétisme esclavagiste est donc de le transformer en travail
légalisé avec tous les droits sociaux que cela implique pour les
prostitué(e)s.