L'immigration est inévitable!


Dès lors qu’il n’ y plus de frontières économiques nationales étanches et qu’il ne peut plus y en avoir, dès lors que les conditions de vie restent effroyablement inégales, toute frontière politique est nécessairement poreuse et toute tentative de les fermer ne peut que se traduire par des violences expéditives éventuellement mortelles d’hommes, de femmes et d’enfants pour éviter qu’ils ne reviennent perpetuellement et cela sans succès.

Qui veut la fermeture totale des frontières en accepte la conséquence imparable: le traitement inhumain d’hommes qui ne demandent qu’à survivre et donc la mise à mort des droits de l’homme; ce qui ouvre les perspectives totalitaires effrayantes que l’on sait. Les migrations ont constitué l’humanité et ce n’est pas demain la veille, aujourd’hui encore moins que hier, qu’un tel programme à une chance de prendre une forme crédible.

Or cette inégalité entre les pays va obliger les entreprises internationalisées à conquèrir de nouveaux mlarchés, à investir et à s’investir dans les pays moins développés , à délocaliser pour se relocaliser dans les pays moins favorisés et à réduire les inégalités sous la contrainte des lois économiques capitalistes dans la cadre d’une mondialisation accelérée irreversible. Seule, en définitive, cette réduction des inégalités peut faire de la migration, une migration gérable pacifiquement.

Reste à faire que cette redistribution des cartes en cours selon des intérêts autant que possible mutualisés soit conduite politiquement au seul échelon pertinent: l’échelon international. Nous en sommes encore loin, mais la peur de la révolte, de la violence terroriste et de l’immigration sauvage sont le plus sûr des aiguillons pour avancer dans cette voie raisonnable.

Même l’OMC, le FMI et la Banque Mondiale en prennent petit à petit conscience. Sous la pression? Mais qui avance sans nécessité?


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