La droite dite populaire a tenté récemment une manœuvre politico- idéologique (pétition parlementaire qui, depuis, semble avoir fait long feu, y compris auprès du pouvoir sarkosiste,) afin de s'opposer à une avancée scientifique majeure que les ouvrages scolaires des sciences de la vie et de la terre ont relayée récemment, à savoir que la sexualité vécue n'est pas réductible au sexe biologique , ni même au genre sociétal et sémantique, mais qu'elle est relative à l'histoire complexe des personnes entre biologie, société et expérience personnelle, bref que chacun ne nait pas sexuellement homme ou femme du point de vue de sa sexualité vécue, mais qu'il (elle) le devient .
Il s'agit là d'un constat sur les faits et non d'une opinion ou croyance et encore moins d'une considération morale , sauf pour qui prétendrait réduire la réalité humaine à des caractéristiques de naissance dûment essentialisées en genres et rôles sociaux pré-définis -et donc figés à vie- par une vision morale traditionnelle collective de la sexualisation vécue des individus. Cette prise de position vise à soumettre ceux-ci à un ordre moral traditionaliste intangible, au mépris de leurs réel désirs et à l'encontre du droit libéral de la sexualité inscrit dans les droits humains fondamentaux qui affirme que toute relation sexuelle dans la vie privée, voire intime, entre des adultes consentants, est et doit être considérée comme autorisée sans discrimination hiérarchisée entre les formes de sexualité. Il convient pour sortir du brouillard idéologique de cette vision traditionaliste et pour la mettre en cause de se poser la question : qu'en est-il, réellement et conceptuellement pour qui cherche à connaître la réalité, de la relation entre sexe biologique genre social et sexualité vécue ?
Le genre est une construction sociale et culturelle qui rend compte ou pré-définit, dans les sociétés traditionnelles (et toutes le sont peu ou prou), les rôles plus ou moins figés, de la femme et de l’homme comme masculin et féminin.
Notre société dite libérale qui promeut l’égalité des droits fondamentaux entre les individus hommes ou femmes met en cause ce modèle symbolique et donc la notion de genre comme marqueur identitaire et social. Toute discrimination sexuelle dans l'accès aux métiers et fonctions politiques et sociales est abolie, au point que le différence entre les femmes mariées et les femme primo-célibataires est contestée, voire supprimée dans nombre de pays occidentaux, alors qu'elle n'a jamais existé pour les hommes. Qu'en est-il du sexe dans son rapport au genre ?
Le sexe est d’abord une caractéristique biologique et sa détermination relève de la génétique donc des sciences biologiques ; en ce sens on ne devient pas, pas plus que les animaux, chromosomiquement mâle ou femelle, on l'est dès la naissance, mais chez les humains, voire chez certains animaux dits supérieurs, cette caractéristique biologique ne détermine pas nécessairement une sexualité hétérosexuelle et ne fonde pas une normalité morale privilégiant celle-ci. Affirmer que la sexualité n’est pas seulement biologique et que sa construction est aussi sociale et psychologique est un fait scientifique démontré . Le sexualité vécue d'un individu est le résultat d'une expérience et/ou d'une histoire personnelle dont le sexe biologique ne définit qu'une norme comportementale statistique qui du reste varie selon les cultures, et non pas morale, dès lors qu'elle peut être contredite sans dommage pour les dits hétérosexuels. En cela un(e) dit(e) homosexuel (lelle) n’est pas biologiquement différent(e) d’un(e) dit(e) hétérosexuel(lelle) et donc n’a pas à être considéré(e) comme déficient (e) biologiquement et encore moins comme pervers(e) moralement, sauf dans le cadre d’une idéologie moralisante qui biologise la morale, en cela qu’elle prétend réduire à la seule sexualité biologique, les comportements sexuels, affirmation particulièrement absurde en ce concerne l'espèce humaine
Ainsi, Derrière la dénonciation de cet énoncé scientifique que la construction de la sexualité est un fait complexe, se manifeste un vision normative et moralisatrice, voire liberticide de la sexualité d’origine traditionnelle et religieuse qui, de fait, confond genre, sexe biologique et sexualité vécue. Cette vision idéologique refuse, par cette confusion, toute évolution qui autoriserait à considérer que toutes les formes de sexualité non-violentes sont, en droit et en fait, légitimes.
Elle est donc tout à la fois anti-scientifique et anti-libérale...
Mais derrière cette vision, pour le moins obscurantiste (à savoir qui refuse l'examen scientifique des faits au nom de la religion et/ou de la tradition), se manifeste le désir de refuser l'homosexualité comme une forme légitime de sexualité. Il convient donc de s'intéresser à ce que l'on appelle l'homosexualité, en répondant à trois questions .
1) Un homosexuel est-il biologiquement si différent d'un hétérosexuel ? :
Si la réponse est non , la sexualité vécue ne se réduit donc pas au sexe génétique, la thèse naturaliste qui prétendrait confondre sexe biologique et sexualité vécue est alors rationnellement (ou logiquement) fausse
2) La prétendue 'homosexualité est-elle une déviance contre nature et/ou une maladie ?
Là encore, la réponse est non, car la nature ne définit pas de normes morales ou juridique. Et si un homosexuel ne souffre pas et ne fait pas souffrir ses partenaires il n'est pas malade et n'a pas à être déclaré tel par la médecine et l'état.
3) Le dit homosexuel est-il moins hétérosexuel que le dit hétérosexuel ?
Dans
ce cas, la réponse est plus difficile, car en vérité personne, dans son
vécu, n'est homosexuel car chacun vit sa sexualité différemment et donc
tout couple est hétérosexuel, même les couples dits homosexuels et
parois ont tanbdance à r eproduire les rôles (en) gendrés par la
culture.
4) la prétendue homosexualité est-elle condamnée ou condamnable dans toutes les cultures ?
La
réponse est non : Pour qui a étudié les classiques et l'histoire
de l'antiquité le savent. Seules certaines religions, le plus souvent
monothéistes, condamnent la dite homosexualité au nom de leur théorie
des genres naturels et divins ; ce qui na rien à voir avec la
biologie scientifique mais tout avec leur idéologie religieuse .
C'est pourquoi nombre de religions traditionnelles refusent la liberté et l'égalité sexuelles et ce qu'elles appellent la « confusion des genres », en tant que marqueur pertinent d'une société authentiquement libérale et démocratique.
Parler de sexualité « naturelle » est donc erroné et mystificateur :
La nature a, en effet, bon dos : on y trouve toujours ce que l'on cherche à justifier, tout et son contraire. Or la Nature, contrairement à ce qu'affirme ceux qui en font une création divinement ordonnée, ne connait ni la morale, ni l'interdit.
La preuve ne est que si la sexualité vécue était seulement déterminée par la biologie et donc seulement naturelle , il n'y aurait pas besoin de règles de morale pour en assurer le contrôle social et le désir sexuel non reproductif, n'existerait tout simplement pas
En effet, la sexualité ne se résume pas à la reproduction, ni chez les bonobos, ni chez les humains etc..
Ainsi, La position théologico-naturaliste s'auto-détruit logiquement dès lors qu'elle prétend absurdement interdire ce que la nature, selon eux, ne permet pas ou est sensée rendre impossible...Si l'homosexualité était anti-naturelle il n' y aurait nul besoin de l'interdire par la religion et/ou la morale traditionnelle anti-libérale !
La position des promoteurs de la confusion entre le sexe, le genre et la sexualité vécue a donc une apparence scientifique mais elle est réellement scientiste et métaphysique. Elle vise, comme toujours, à refuser la liberté individuelle et la démocratie comme normes des relation humaines pour les soumettre à un ordre et à un pouvoir supérieur incontestable ou sacré.
Le 13/10/2011 dans AVNotes
La
conversion d’un homosexuel en hétérosexuel semble impossible et
l’inverse aussi. Je rappelle que les enfants d’homos ne sont pas plus
homos que les enfants d’hétéros. Toutes les études l’ont confirmé. "ce n’est pas parce que l’on est homosexuel(le) que l’on cesse d’être de son sexe" Les
études vont dans le même sens : rien ne dit que les enfants des
homos soient plus en danger que les enfants des hétéros. C’est donc a
ceux qui accusent les homos de pervertir leurs enfants qu’il incombe la
charge de la preuve, sauf à accuser sans motif. Il
ne s’agit pas de faire de la dite homoparentalité une nouvelle norme,
mais de mettre en évidence qu’il y a une pluralité de formes familiales
aujourd’hui dont la légitimité vis-à-vis des enfants ne peut et ne doit
pas être a priori disqualifiée, que ce soit les familles dites
homoparentales, monoparentales ou recomposées à côté des familles de
hétérosexuelle Les genres, entre les faits et le droit 1) Si l’on veut confondre genre social et sexe biologique, il
convient alors de se demander ce que l’on doit faire des femmes
ingénieurs et où des femmes politiques qui contredisent à leur sexe ou,
plus crûment, qui portent la culote. La seule réponse est la suivante :
les empêcher et, le plus facile pour cela, leur interdire socialement de
prétendre à des rôles de pouvoir sur le monde et les hommes pour
lesquels elles ne sont pas naturellement faites et/ou destinées, de par
leur soi-disant immuable nature. Ces femmes sont des dangers sociaux et
des perverses qui viennent par leur désir de se mesurer aux hommes dans
le domaine de ces derniers sont des ferments de décomposition de l’ordre
social et hiérarchique invariable, lequel doit le rester pour le
bonheur de tous. 2) Si l’on refuse cette extrémité, contraire aux droits humains, il
ne reste plus qu’à laisser à chaque femme la possibilité de
s’auto-déterminer quant à son rôle social, en lui donnant toutes les
chances, si elle le désire, de concourir aux même rôle que les hommes, y
compris dans sa vie privée. Ceci est donc une question de droit et non de fait ; confondre les
deux ne peut être que liberticide. C’est dire que ces prétendues études
ne peuvent servir d’argument , dans une perspective libérale, pour
exclure ou discriminer les femmes des prétendues fonctions viriles 3) Que faire des hommes qui refusent les fonctions d’ingénieurs ou de
chefs exclusifs, y compris de la famille ? faut-il les sanctionner ou
les considérer comme des hommes manqués ou contre-nature qu’il faudrait
traiter à coups de piqures de testostérone, comme certains l’avaient
proposé, autrefois pour les dits invertis ? De toute manière rien ne justifie en droit que l’on contraigne
quiconque à ne pas déroger à son genre, quel que soit son sexe
biologique. La confusion entre genre et sexe n’éclaire en rien sur ce
qu’il convient de faire des faits de détermination sexuelle de type biologique dont on croit pouvoir parler comme
d’une vérité prouvée, alors même que ces faits sont aussi et
indissociablement autant et, selon les anthropologues, plus des faits de
société que des faits biologiques, contrairement à ce qui est trop souvent dit. Faits
du reste indiscernables. Dans le doute il convient simplement de laisser
les femmes, y compris les féministes, hommes ou femmes, se battre
contre cette confusion dangereuse pour les droits humains afin de
promouvoir les droits égaux des femmes. Sylvain Reboul, le 15/02/2013.
Je
ne vois pas en quoi le couple homo dans "Plus belle la vie" menace
en quoi que ce soit les hétéros, sauf s’ils sont tentés par
l’homosexualité et honteux de l’être...Ce qui pourtant n’a rien d’un
péché, ni même un délit, sauf à se soumettre aux oukases de
l’église catho...