La
pensée de doite prétend justifier les inégalités sociales au nom d'une
inégalité naturelle intangible, en tant que celle-ci serait nécessaire à
l'ordre public et donc à la paix civile.
Ce faisant elle tente de justifier
l'ordre existant inégalitaire en niant qu'il puisse être
fondamentalement contradictoire et en permanence menacé par ses
contradictions internes. Elle est conduite par là à faire de la
répression policière la seule solution, violente, à ces contradictions
sociales déniées.
Mais elle reconnait par cette justification et la montée des moyens de
répression jusqu'au déni des droits humains pour lesquels elle milite :
1) que cet ordre est précisément fondé sur un désordre et que, pour le
figer, il lui faut impérativement faire recours au surréel divin afin
de faire croire aux dominés que cet ordre est bénéfique à tous, c'est à
dire à l'ordre public confondu avec l'ordre social existant. Les dominés
sont invités, voire contraints par la force dite publique, s'ils n'en
sont pas suffisament convaincus, d'accepter cet ordre inégalitaire au
nom de leur propre sécurité.
2) que le réalisme dont se réclame la pensée de droite est fondé en
sous main sur une vision surréelle ou métaphysique de la réalité qui
voit en elle un ordre transcendfant permanent inchangeable et naturel,
c'est à dire biologoque et/ou divin.
3) qu'elle est dans une contradiction performative, dès lors qu'elle
est obligée de mettre Dieu et/ou la nature immuable, comme justification
idéelle, au service de la domination réelle, sans pour autant croire
forcément elle même à l'existence réelle d'un Dieu créateur de la nature
et de son ordre, ce qui était le cas par exemple de Maurras.
Il suffit alors d’exhiber cette contradiction -dont l'histoire de
l'église catholique et du christianisme historique sont l'expression-
pour faire de cette justification irréelle du réalisme, ce qu'elle est :
une mystification idéologique au service d'une domination
fondamentalement injustifiable. C'est pourquoi cette mystification de la
permanence des inégalités naturelles au nom de Dieu est en
permanence auto-démentie par la réalité historique, y compris des
religions.
Le libéralisme économique se charge du reste de ruiner cette vision
inégalitaire de la pensée de droite au nom de l'égalité idéalement
supposée des acteurs économiques.
Cette dernière contre-vérité neutralise la vision de droite. Ce qui fait que le pseudo-libéralisme économique inégalitaire ne sait toujours pas à quel saint se vouer