Doit-on réfuter Freud?
"La psychanalyse, n’en déplaise à ceux qui estiment détenir le monopole de la rationalité, n’a nullement été réfutée."
Ce
qui me semble en effet non-réfuté, voire irréfutable, dans l'oeuvre de
Freud, sauf à oublier toute la dimension fondamentale
esthético-érotique de le vie humaine dans son expression artistique et
culturelle, c'est:
1°
Que la sexualité comme désir délié de la seule fonction reproductrice
tient un place centrale dans la psyché et les cultures humaines y
compris et surtout dans ses manifestations les plus moralisatrices.
2°
Que celles-ci ont toujours désignées la sexualité comme un danger
potentiel pour la sociabilité devant être contrôlée voire réprimée afin
d'assurée la transmission patrimoniale légitime des biens matériels et
culturels, statutaires de la communauté familiale.
3°
Que la conflit entre désir et institutions dont l'art porte un
témoignage universel est une permanence dans toutes les cultures
4°
Que la symbolique sexuelle de ce conflit est partout présente dans les
cultures humaines, y compris dans ses formes les plus sublimées
5°
que ce conflit provoque des mécanismes plus ou moins inconscients de
défense du moi (et/ou de la conscience socialement valorisée de soi)
6°
Que l'oubli de cette pseudo-découverte de Freud, pseudo en cela qu'elle
était déjà à l'oeuvre dans l'art, est une négation aussi "hénorme" que
stupide de l'art en particulier et de la pression culturelle en général
s'exerçant sur toutes les formes de la sexualité dans toutes les
sociétés humaines.
Pour
le le reste laissons aux sciences et aux thérapeutes le soin de savoir
si la psychananlyse relève d'une thérapie individuelle libératrice
contrôlable et la question de savoir à quelles conditions
épistémologiques un tel contôle rigoureux est possible.
Retour à la page d'accueil