Le NPA, la politique et la religion.
Le NPA confond tout:
1)
un signe qui se dit et même se revendique religieux donc modèle pour
les autres car soi-disant imposé par une foi en un dieu unique exclusif
et qui se proclame universelle et un simple signe vestimentaire sans
valeur d'obligation. Ce signe qu'est le foulard, dans
cette circonstance, est clairement religieux et donc assumé
comme tel dans le cadre d'un combat politique pour accéder à la
représentation de tous les citoyens. il vise alors, à
l'évidence, à transformer un vote politique en vote religieux
.
2) Ainsi il confond :
- la vie politique, où ceux qui se
veulent les représentants des citoyens n'ont pas, par des comportements
symboliques discriminants, à exclure tout ou partie d'entre eux
au regard de leurs convictions religieuses, de leur sexe,
lesquels ne sont que des critères infra-politiques et
-
la vie ou société civile dans laquelle chacun ne représente que
lui-même et donc où chacun doit être libre d'exprimer par tel ou tel
symbole ses convictions personnelles ou
collectives infra-politiques (sportives, religieuses,
sexuelles etc..) C'est cette dernière confusion entre vie ou fonction
politique et société civile qui est précisément anti-laïque.
Il
est donc absurde qu'un parti que se veut laïque prétende admettre, au
contraire de l'évidente religiosité de ce signe, comme un
signe politiquement neutre, un symbole religieux, en se couvrant du
fait que des partis spécifiquement référés à une religion existent en
Europe. Il se met alors en dehors de ses propres principes politiques.
Pour
tenter de se sortir de ce mauvais pas, si tant est qu'il puisse le
faire sans exiger que sa représentante dans ces élections enlève dès
maintenant son foulard, le NPA devrait au moins dire que sa
candidate serait dans l'obligation de l''enlever dans l'exercice
de ses fonctions d'élu politique, si par hypothèse elle était
élue, ce que, dans ces conditions, je ne souhaite pas. Mais je doute
que cela suffise à rétablir sa crédibilité laïque, au regard de ses
principes déclarés.
Cette
absurde provocation me paraît être le
signe d'essoufflement d'un parti prêt à renoncer à ses
principes, la laïcité républicaine et ses exigences, pour gagner des
voix du côté de la religion qu'il ne peut obtenir du côté de la
politique.