Dans
le rapport du procureur Cyrus Vance se trouvent des éléments à charge,
y compris objectifs, et à décharge (crédibilité de la présumée )
vis-à-vis du présumé innocent DSK, mais il conclut paradoxalement à la
levée de toutes les charges contre ce dernier Or ce rapport, à mes
yeux, et selon le droit français justifierait un procès loyal et
contradictoire devant un jury en France...
Démonstration :
Les indices objectifs du rapport sont
accablants pour DSK même si ce rapport minimise l'expertise médicale
qui conclut, elle, à un viol et s'il fait l'impasse totale sur l'état
de choc, dûment constaté, après le viol présumé qui, à lui seul, selon
tous les spécialistes des états de choc, suffit à expliquer les
variations de mémoire sur l'après événement, alors que sur le
déroulement de l'agression présumée le témoignage de la plaignante n'a
pas varié . Le rapport porte les preuves d'une relation sexuelle précipitée (6 minutes) qu'il renonce à qualifier de viol.
Ce
renoncement est justifié par les prétendus mensonges de la plaignante
concernant en particulier son comportement à la suite des faits.Tout
l'abandon des charges demandé repose en effet dans ce rapport sur les
prétendus mensonges de la plaignante sans rapport avec ce présumé viol
et sur ses erreurs de mémoire à propos de son comportement à suite de
ce dernier. Mais chacun sait que dans un état de choc une mémorisation
très précise serait précisément le signe d'une absence de choc et donc
de viol. Or transformer ces erreurs de mémoire en mensonge tel est le
tour de passe passe rhétorique et hypocrite pour disqualifier la parole
de la présumée victime et lui interdire un procès équitable.
La
preuve de l’innocence de l'accusé présumé n'est pas apportée au terme
d' un procès dans lequel chacun devrait et en particulier DSK
aurait à donner sa version des faits. Celui-ci n'est donc pas blanchi
comme le prétendent nombre de ses amis. Il bénéficie d'un non lieu
pénal qui ouvre de fait la porte, aux USA, à un procès civil. Il est
permis de se demander si ce n'est pas là la vraie raison de l'attitude
du procureur : passer la main au civil pour ne pas :
-
soit se rendre responsable d'un échec devant un jury lequel devrait
être unanime pourdécider de la culpabilité de DSK, ce qui semble
impossible aux dires du procureur.
-
soit pour le motif plus politique et moins avouable encore de ne pas
maintenir un tel personnage politique français en prison aux USA.
L'absence
de procès en l'occurrence apparait donc comme un faux fuyant juridique
et ne garantit en rien l'innocence de DSK qu'il ne faut pas confondre
avec la simple présomption d'innocence qui ne concerne que le
déroulement de la procédure.. La présomption d'innocence dont certains
se targuent pour déclarer fallacieusement DSK définitivement innocenté
est, il est bon de la rappeler, le fait de l'institution judiciaire
tant que le procès n'est pas clos. Or il n'y aura préciséement pas
de procès pénal. Ce qui veut dire que, hors tout jugement juridique sur
les faits, chacun a le droit à son intime conviction et à l'exprimer
Le
droit au procès est un droit de l'homme ; il incarne le droit
d'avoir des droits et de les faire valoir dans le cadre d'une procédure
équitable et contradictoire. Il a été refusé à la plaignante. La
décision du procureur et du juge est donc un déni de l'idée justice.
3 questions "innocentes" pour terminer :
Qu'est
ce qu'un rapport sexuel précipité non tarifié et non-violent que la
victime estime non consenti ? On sait, en effet, que
tout violeur présumé prétend toujours que sa victime était consentante.
Est-ce à l'accusé d'estimer le consentement de la plaignante et contre son avis ?
DSK et ses avocats n'ont ils pas menti en prétendant, au départ, qu'il n'y avait eu aucun rapport sexuel ?
Explications du texte:
le rapport du procureur est l’unique objet de mon article
À propos
de ce rapport vous m’avez très mal lu : je ne dis pas que DSK est
coupable , je dis que les faits objectifs, rapportés par ce
rapport, justifiaient un procès contradictoire. Cependant ce
rapport n’innocente donc en rien DSK, car nombre d’indices objectifs
d’une relation sexuelle agressive y sont rapportés.
Toute
le question est de savoir si cette relation était consentie ou
non , or je prétends avec tous les spécialistes que l’état de choc
constaté objectivement dans lequel se trouvait ND après les faits
expliquent ses erreurs de mémoires sur son comportement après les faits
(relation prouvée dénommée, par euphémisme, par le procureur
"relation sexuelle précipitée")
Le
procureur affirme que ces erreurs sont des mensonges, ce qui est une
interprétation morale et subjective des faits qui lui permet, elle
seule, de botter en touche en abandonnant toutes les charges au pénal,
abandon qui ouvre aux USA la possibilité
d’un procès civil, comme vous la savez, ce qui peut arranger beaucoup
de monde, a commencer par le gouvernement et l’état américains qui
n’auront pas à conserver DSK, homme politique
français considérable et internationalement reconnu, en
prison
Ceci
dit le procureur ne dit pas et ne démontre que DSK soit innocent , il
se dit même incapable de faire cette démonstration du fait de ce qu’il
appelle à tort les prétendus mensonges de ND.Ce qui reste sont
interprétation personnelle pour se débarrasser d’un procès au
pénal qu’il n’était pas certain de gagner, comme si la
possibilité d’un procès impliquait qu’il soit gagné d’avance !
Bref
ce rapport disqualifie des faits objectifs au nom d’une vision
subjective et moralisatrice du mensonge tout à fait
fallacieuse. L’ absence de procès dans ces conditions ne signifie rien
d’autre que le refus que la justice se fasse dans la cadre d’un procès
contradictoire qui n’a pas à être voulu gagné ou perdu d’avance,
sauf à ce qu’il ne serve à rien.
La
certitude que voudrait le procureur n’existe pas, sinon pour un Dieu
qui serait sensé tout savoir, ce que n’est pas un simple procureur,
même pas un juge et encore moins un jury, surtout s’il refuse un procès
contradictoire avec confrontation entre les deux versions des personnes
concernées (DSK n’ pas eu à répondre à quelque interrogation sur le
fait de relation sexuelle précipitée).
La
vérité ne peut être que le résultat d’un effort contradictoire de
recherche . Dans les affaires judiciaires, il y a encore moins de
certitude possible, c’est pourquoi face à un acte de viol présumé il
faut un procès contradictoire pour décider de la culpabilité ou
non du justiciable. Ce que le procureur quels que soient ses mobiles a
refusé. C’est en cela et selon la logique judiciaire en France qui
privilégie la recherche impartiale de la vérité qu’il y aurait eu en
France très probablement un procès après
une
instruction menée à charge et à décharge qui ne contenterait pas de
juger de la non-crédiviblité de la plaignante au mépris d’ indices
objectifs convergeants (sans jeu de mots) recencés dans la rapport.
La
procédure américaine est sur ce point absurde : face aux éléments
matériels et médicaux attestés un procès s’impose et parler de
mensonges de la plaignante sans même s’interroger ni l’interroger sur
ses erreurs de mémoire après l’état de choc lui même constaté est
inique.
Au
regard des critères du procureur aucun acte de viol ne pourrait mérité
d’être jugé, car je ne connais personne qui n’ait pas menti dans sa
vie, y compris DSK qui a laissé dire au départ qu’il n’avait eu
aucune relation sexuelle avec la plaignante ! le droit de mentir
lui est donc accordé au contraire de cette dernière ! Deux
poids deux mesures.
Cette
façon de substituer à la recherche de la vérité l’opinion d’un
procureur et celle supposée d’un jury avant le procès est
sophistique.
Reste
le procès civil qui lui sera confrontatoire ! Reste à DSK à
accepter cette confrontation s’il désire vraiment être innocenté et non
pas seulement jouer indéfiniment le rôle purement juridique de "présumé
innocent avant procès"
Considérons
une instant l'hypothèse du piège "sexuel" : si
elle était vraie, DSK searit non seulement incapable de
résister à ses pulsions sexuelles mais il serait un imbécile incapable
de sentir le piège, alors même qu’il avait déclaré que c’était là un de
ses points faibles
De plus c’e serait un menteur pour avoir fait dire par ses avocats qu’il ne s’était rien passé entre lui et ND.
Décidément
la défense de DSK se retourne comme un gant au point d’être plus
destructrice encore de son image politique : autant dire qu’il est
inconscient et irresponsable et qu’il s’est sabordé lui-même, que ce
soit par le piège ou par le viol.
Mais
les défenseurs de DSK devraient aller jusqu’au bout de leur
logique pour que leur hypothèse soit vraissemblable : ce
serait DSK qui se serait fait violé par ND, sans qu’il ait
donné son consentement. Elle l’aurait donc forcé à bander !
C’est
une logique psychologue tout à fait banale : en état de sidération
ou de choc chacun peut perdre l’anamnèse des évènements qu’il
a vécu et s’efforce non sans mal, surtout lorsqu’il est acculé par des
policiers ou juges apparemment hostiles ou suspicieux de reconstituer
l’enchaînement des faits. En ce qui concerne ND, la version
définitive et prouvée objectivement (cartes magnétiques) n’a
fait que confirmer l’essentiel de sa première version sur ce qui suivi
les faits , or sur le déroulement des faits eux-même, elle n’a jamais
varié !
Elle
n’a jamais eu droit, contrairement à DSK lequel n’a pas eu à dire quoi
que ce soit (bien que ses avocats aient, avec son accord, menti en
prétendant, au début, qu’il avait un alibi), à être assistée
un avocat lors de ses auditions !
Qui peut dire qu’un telle procédure de justice a été juste ?
Le prétendre n est pure mauvaise foi et hypocrisie
Dernier acte des avocats de de DSK: ils ont demandé le 26/09/2011, avec son accord, à
la justice civile américaine d'abandonner toute procédure au motif
qu'il était couvert au moment et après les faits par l'immunité
diplomarique!!
J'e
vois là un indice de plus de sa volonté d'échapper à la justice et donc
de se croire au dessus des lois. Si ce n'est pas une preuve de sa
culpabilité, c'est au moins celle de sa difficulté à faire valoir
son innocence dans la cadre d'une procédure contradictoire où il
aurait à s'expliquer sur les faits.